Le Travail de l’Immortel et la Coupole des Dépendances
LITTÉRATURE INTERDITE par Dan Albertini
- Le Travail de l’Immortel et la Coupole des Dépendances
Le 19e siècle dans l’œil de la Collection Littéraire Lagarde/Michaud, a été plus que de Lumières, dans son anthologie élaborée pour la France détentrice. Droits, exclusivités, si l’on s’emploie en euphémisme par l’ouvrage de Daniel Garcia, Éditions du Moment : la Coupole des dépendances. Loin du langage des littératures il nous enseigne à nous jeunes francisés de pays tiers. Aimer Vigny en officier de mousquetaires rouges, la peinture, son tenancier soit le Musée Carnavalet. Prêchi-prêcha, Alfred de Vigny c’est traiter de Les Destinées par la poésie, par la philosophie, et, en celle-là, « la mort du loup » qui délivre un mouvement des chênes, du vent, de la girouette. De tout ça nous en avions aussi sous le tropique du troubade indépendant, sauf le loup. Quelle peur il a plus qu’évoquée en nous, si l’on considère une forme de mémoire sémantique à Port-au-Prince. Nous avions peur non sans raison, du berger allemand d’autant plus dressé pour chasser le Noir. Et nous y voilà, Scandale sous la coupole, le Haïtien y a élu domicile. Ne m’en parlez de grâce ! Feu Senghor-immortel-blazé il est français de. Voici de ce dont je parle : scandale lévité.
Extrait inédit : Le travail de l’immortel où je suis encore comme dans la création d’un cinéma. Le théâtre dont je rêve est imaginaire, réel dans mon cerveau haïtien érigé de 1804. Intemporel.
Le personnage est immatériel, intemporel. Il a passé le cap de la mutation vers là où aucun mortel n’y tient lieu. Trois personnages se rencontrent, se confrontent, c’est l’évolution psychique d’un immortel. Les esprits de possession sont des voix d’écrivains, de poètes, la culture a permis ce que les mots ont inscrit ailleurs. Une nouvelle dictée, des mots invisibles, un automatisme. Une introduction à l’oralité du verbe. Le kréyòl en français littéraire. Une pièce en trois actes.
Premier tableau. Zébulon s’endort chômeur sur la place du Carré, il rêve de se réveiller Littré par l’affiche d’un travail d’écrivain. Il rencontre l’élu immortel en mutation, le croit endormi, tente de le réveiller. Kalibo l’observant déjà, est encore mortel, jaloux, multi-Céphale. Sa nature n’est en dérive douce, il est zagoloraj, le débat fait foi. Étourdi, Zébulon s’y plonge.
Zébulon. Réveillez-vous, réveillez-vous, réveillez… mésié lévé lélé…
Immortel. Taisez-vous, je ne suis monsieur, ici on ne parle pas de maux, vos mots sont des maux
- Quoi ! Je suis Zébulon de…
- Taisez-vous, vous n’êtes pas. Je suis immortel.
Tenace, ignorant
- Mwen Zébilon piti t lempérè
- sa wou yé, you pijama, you peyi sanchapo ?
- Je vous dis : il est mort, je suis immortel
- W ou-re vlé di ou pa you zombi ki lévé ?
- Avez-vous un siège ?
- Youn chèze ou vlé dit !
- Puisque je vous dis un siège. Tenez, écrivez
- Mais, où est la plume ?
- Ici les mots sont invisibles, le mot est mémoire, autant de mots autant de mémoires. C’est une citadelle invisible, elle porte son nom
Zébulon pense
- Vous avez dit parchemin, vierge !
- Étonnant, ils sont liés. Vous déliez les cordons de l’histoire c’est l’ouverture de la citadelle.
Étonné, Zébulon réplique
- Vous êtes dans mes pensées. Le monde est donc petit
- L’immortel n’est du monde, il est là où les diamants sont éternels
- Je suis votre pensée. D’une chute d’étoile à l’ascension d’une autre.
- Kisa! Vous parlez de la chute d’une étoile… au grand palais.
Note. Comprenons alors, là je reformule en toute légitimité. Interrogation H-O/16-déc/N46.P3 : où va-t-on alors loger Dany qui croit s’accrocher par la mort à l’Anciennat, ce qui de lui fera ce novus mentorat en accéléré, au directoire. Étonnant, un journaliste du Québec a pris le soin avant nous, de visiter de son titre, « le salon des immortels ». La pertinence n’est ici prise en défaut de fait ni le défaut de biais ne me sera reproché. Élaborer sur la question de l’automatisme, de Dany, en littérature, et à plus d’un égard esthétique toute discipline confondue, est vital mais non viral.
Extrait : ‘le travail de l’immortel’, suite :
- Non non. Mais en effet d’un jour à l’autre, il n’y a plus de Joux. Je suis le présent
- Vous conjuguez aussi. Vous conjurer ici !
- Non, vous dis-je, vos mots sont des maux, il n’y a point de maux dans mes mots
- Vous délirez !
- Vous dis-je, des maux, mais que voulez-vous
- Question ou expression ?
- Vous savez penser alors
- Puisque vous êtes ma pensée. Mais, mon aïeul disait : « penser c’est dire, dire en pensant c’est penser ». Mais il est mort. J’ai donc oublié
- Mais vous dis-je, je suis immortel. Donc vous n’avez ce siège !
- Non, désolé mais ne partez donc si vite, je réclame ma mémoire. Je veux mes standards
- L’autre m’a condamné dans sa métaspora. Le Carré me voit scélérat
- Portez mon sabre. Faites attention !
- Puis, je dirais l’autre avec sa mémoire jaspora. Oubli, mémoire, migration. Je migre sans cesse. On m’a volé mes standards
- Vous dis-je, des maux. Portez mon épée, prenez-en soin !
- Ah, l’immortel qui êtes-vous donc à travers le temps. Oh l’odeur du joug. Peine, misère…
- Taisez-vous, je suis intemporel, laissez le temps au beau, au mauvais, aux maux
- À vos maux, marchez !
- Dites-vous que l’empereur est réellement mort mais pas vous ?
Je revendique encore 12/déc., j’ai au lendemain de l’édit, Laferrière élu au quai Conti, procédé à ma série thématique de 7, pourquoi ? Plus loin de ce ‘il fallait’, je veux savoir s’il y a transe ou forme de transe, qui rend alocale soit ad minima bilocale. Ou, comme l’anecdote du franc-maçon haïtien du bled de l’ignorance qui sort la savante libation : « Mens sana in corpore sano », tandis que le voisinage crie « Oh grand esprit », hélas ce fils du soleil avait pourtant peur de, et apprenait du médecin-feuille de la localité. Le travail de l’immortel n’est pour moi s’affubler ni le postulat tenté et se faire « grenouille qui…, que le bœuf ». Absolument pas. Voisinage immédiat, amicale fraternité de Saint-Brice, ce franc-maçon, Me, Serges Dasque grand-diseur au subjonctif plus-que-parfait auprès de frères-non-libres martiniquais en visite au Grand Orient d’Haïti, était professeur agréé chez Georges Marc, frère du grand mathématicien haïtien Pharnel Marc, exilé de Duvalier, et ami du professeur Odeniel Blot. Fait dû, non du hasard ni de connivence puisque l’un de la Grande-Anse dans le Sud et l’autre de Grande-Rivière-du-Nord, donc un étalage de savoir républicain, les deux vécurent en véritable encyclopédie de haut savoir qui se joue encore sous la coupole des dépendances, dans l’intelligence de savoir recentrer les médites de Voltaire, de tout autre antécédent de Lorenzy inspecteur général français non-exilé, du temps de Pharnel Marc au Ministère de l’Éducation, en Haïti, chez les Frères du Sacré-Cœur. Encyclopédie oui, c’était leur seul défaut de l’âme puisqu’ils ne s’oseraient jamais en la pensée pérenne de soi-même. Fausse humilité qui trahissait pourtant plus qu’une transe bilocale, Dasque-et-Blot brillait de savoir mais sombrait de Duvalier, syndrome expliqué de Kenneth Clarck qui allait en réduction de Georges Marc, en rapport d’addiction à la Coupole et fit de Pharnel Marc l’omerta, reconnu de la NASA. Exiler Carl Bouard outre-tombe de vers au crédit de pauvreté au passif, est en soi un actif de la Coupole des Dépendances, d’où « zagoloraj », car l’immortel est re-convoqué. Fouki foura !
Extrait suite, le travail de l’immortel :
- Vous êtes immortel. Vous devez ressusciter la plaque originale de la Place des Victoires. L’on jugera alors. Si Duvalier mort, réveillé, est un fruit, une conséquence. C’est le travail de l’immortel
- Je suis un écrivain paresseux, je suis un écrivain en pyjama. J’écris ce que je vis
- Ah voilà, la bouche parle de l’abondance du cœur, c’est la vieille qui le dit
L’expression de la veille revient avec autorité, précise.
- Carte Blanche. J’ai carte blanche depuis belle lurette
Kalibo. Depuis l’hebdo vous voulez dire
Kalibo. Je comprends moi aussi. Écrivain en Pyjama, double monologue, dialogue, confus, non, échos, pas cognitif. Pivot est une dictée artisane. L’immortel est maître-d’œuvre, fait des héritiers
Scène en rétro, les débuts professionnels font défiler un jeune couple dans une vieille Ford.
Kalibo. Il se trouve un emploi à mille lieux du lit. Il obtient Carte Blanche
- Rajoutez, désormais l’expression érectile de la nouvelle dictée. Jaloux !
- Ah, la Dictée, le rêve me revient. Séquence, Paris flirt avec un monument dans un livre, il lutte contre la dictature qui torture, efface, tue. Moi, j’y suis resté
Mérien. Hey Derrilus, sa wap fè shita sou chèz doktè-m nan ?
- K. Woy, non m sa la tou !
- K. D’abord, il n’est plus Derrilus, c’est Zébulon
- M. Oh, que font ces gens-là chez moi ?
- M. Qui sont-ils d’ailleurs ?
- M. Pourquoi lui…
- M. Mais il a une épée !
- K. Mérien fèk lévé, li pat konnen
- M. Derrilus… Zébulon, je ne savais, quoi ?
- Ici tient lieu le travail de l’immortel !
La question, l’assertion vont ouvrir, susciter moult controverses. Viser la relation rapprochée de l’Immortel doit désormais réinterroger Bossuet, Freud, Renoir, Romantisme, éléments de facteur d’intelligence réservée. Car, la transe nègre alocale commence à compter ses… Paris à huit mâts sur le voile centenaire tandis que Port-au-Prince bicentenaire se réveillent Culture d’Épilogue en Sociatrie Littéraire Haïtienne, par la citadelle invisible introduite au cœur de Moreau de Saint-Méry. Scandale chez le Franc-RTBF qui chante en quatuor-RTSR à RCI exclusiviste.
Scandale sous la coupole, il faut y croire !
l’original de cet article publié par le magazine REFLETS se trouve en format PDF à l’adresse suivante :