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L’EUROPE PRENABLE PAR LA RUSSIE

 par Dan Albertini

La visite américaine des émissaires du Président Donald J Trump dévoile une peur croissante mais surtout une faiblesse marquée de la défense européenne par rapport aux potentielles agressions dues à un énervement russe. Pourrait-on ainsi lire en traduction simultanée [nous avons besoin de l’Amérique pour assurer notre défense]. Pire, une déclaration conservatrice de la Présidence des U.S. pourrait faire glisser plusieurs bourses européennes vers un appel désespéré chinois. Si l’on remonte aux temps de la défunte SDN en création après la guerre 14-18, ce qui n’a pas raté son parcours grabataire jusqu’à l’éclosion de la formule nouvelle dite ONU, l’Europe telle que dessinée respire un encens de la dernière faille. Un changement.

Quand la chancelière Angela Merkel tente de rassurer le vice-président Pence sur sa volonté de rentrer dans l’ère des 2% du PIB en dépenses militaires de la Bundeswehr, ce n’est pas le quotidien der Spiegel ni le Bild-Zeitung qui vont la dissuader en matière de stratégie militaire. Il est tout à fait évident que ce n’est le matériel militaire allemand en désuétude envoyé en Afrique, critiqué en janvier 2016 par la Deutsche Welle qui va rassurer. La question soulevée dévoile une problématique encore plus profonde en matière de sécurité dans une Europe toujours en guerre intestine de pouvoir de domination.

Il est matériellement impossible de produire en accéléré une contrebalance militaire sans éveiller des soupçons chez les adversaires ou ennemis de l’Europe. Mais, aussi, sans briser les conventions qui ont conduit à une réduction des budgets de la défense. C’est en ce sens que Mike Pence a rassuré mais, martelant le fait du besoin de croissance des budgets militaires nécessaires. C’est une économie pour les U.S. qui appellent ses partenaires, depuis 2002, à la responsabilisation, à la participation accrue dans les missions-dites de paix à travers le globe.

S’il faut donc conclure en relation aux analyses de l’experte qu’est Julianne Smith de l’IISS, en 2008, c’est que l’Ukraine est un tendon d’Achille qui illustre la ligne de la faille qui peut causer une violente secousse sismique européenne en passant par les plaques tectoniques amovibles que constituent la Pologne, la Géorgie, la Suède, la Grèce…, etc.

dan@danalbertini.co


crédit photo : picture-alliance/dpa/T. Meynle / DW