BRAVO CASTRO MAIS TROP PEU À CUBA
Une façon différente de voir la chose !
C’est quand même une bonne émotion que d’apprendre le geste de Castro, non pas sous l’influence de notre clavier, de notre plume pour faire plus conservateur, d’ailleurs qui sommes-nous, mais sous la gouverne du bon sens qui aura guidé.
Le monde ne se débarrasse pas ainsi de toi, par ton geste tu deviens un grand, une deuxième fois. Un vrai du calibre de Mandela !
Castro rejoint ainsi les amis de la démocratie, ce pourquoi le tutoyer. Si nous l’avions souhaité récemment en janvier 2008, c’était pour aller encore plus loin mais, c’est un pas autant important que considérable pour le respect des Cubains. Cuba doit donc aller beaucoup plus loin, en toute transparence. Cela ne fera que renforcer les capacités de la région en matière de paix, en matière de tribune libre. Bravo Castro !
Nous avions évoqué cette hypothèse en décembre 2007, comme délire surprenant de dernière heure du Commandant et, celle d’un Cubanisme orphelin. La nouvelle n’est mauvaise, elle est bonne, même si elle prend l’air d’un ”truc” .. à retardement. C’est la conjoncture qui propose. Castro vient de faire mieux que les spécialistes de nécrologie…. des dictateurs. Il a annoncé qu’il est vivant, lucide, doublement légataire mais surtout sûr de sa révolution. C’est la meilleure lecture, laquelle n’empêchera la machine médiatique, le show médiatique, d’autres lectures.
Accompagnement – nous comprenons cependant le besoin de support psychologique nécessaire aux nostalgiques, aux incrustés d’un passé violent mais surtout à ceux qui n’ont connu autre chose, autre temps. La République possède les ressources nécessaires pour ce faire.
L’histoire appartient aux Cubains qui se doivent maintenant un nouvel héritage dans la transparence. Le risque de dérapage est réel mais il avant tout humain. Il s’agit de la gérer. La révolution cubaine a mené bien des larmes en faveur d’une forme politique c’est encore avec réalisme qu’il faudra reconnaître les aléas de l’apprentissage. Mais cette fois-ci la différence devra s’établir sur la force de la démocratie, de la tolérance, de la différence, du droit de l’humain à la vie. Chaque vie doit compter.
Référence – pourquoi le Canada pourrait-il se permettre des élections libres et non Cuba ! pourquoi ce droit serait-il réservé aux nôtres et non pas aux Cubains! pourquoi l’ouverture serait-elle canadienne et la fermeture, cubaine? C’est ce dont les Cubains devront se montrer capables. C’est de ce courage comme l’ont démontré les Kosovars, qu’on parlera pour les Cubains de l’autre côté de la barrière décadaire. Mais sans la présence tutélaire des Nations Unies.
L’après Castro ne doit pas se résumer à ce scrutin février-2008. La situation impose un accélérant démocratique, mieux que le Pakistan, ce pourquoi l’Amérique respectera Cuba et les Cubains s’ils ne sont pas des cantonniers politiques.
Avancer – nous l’avions déjà souligné : Raoul n’est pas Fidel, ce pourquoi nous parlons de l’après Castro. Cependant, loin de faire appel à une figure d’oppression, nous interpellons de préférence la liberté d’opinion même entre deux éléments révolutionnaires. Raoul comme héritage ferait dans le cofacteur, pauvre dictature école d’un darwinisme politique.
L’erreur de la tentative du duvaliérisme sans Duvalier ne se doit pas à Cuba. Car Washington a déjà péché contre Cuba, contre les Cubains, contre un peuple entier, en leur imposant un projet de famine, contraire à l’esprit de : « In God we trust », Washington n’espère que ça pour se justifier.
Cuba devrait démontrer aujourd’hui aux Américains, la vrai face de ce Washington : l’incertitude et la non productivité. Ce pourquoi, cette campagne présidentielle 2008 appelle à s’orienter vers le haut et non dégringoler vers le bas comme on le fait depuis trop longtemps au 1600 Pennsylvania ave. NW.
Archives de Réseau HEM Canada, Sommes Colorés – par Dan Albertini
section Int/20-02-08 www.reseauhem-archives.xyz/bravo_castro_mais_trop_peu_cuba.htm